Introduction:

La Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure à trouvé son origine dans l’Académie des belles-lettres, sciences, arts de la Rochelle, fondée en 1732. Celle-ci, malgré son réveil, en 1802, après la période révolutionnaire, connaissait une période de déclin et finit par interrompre ses activités en 1835. Aussi les naturalistes membres de cette illustre compagnie éprouvèrent-ils le besoin de se réunir pour continuer leurs travaux sur l’histoire naturelle. Sous l’impulsion de Louis Benjamin Fleuriau de Bellevue, les statuts d’une nouvelle société commencèrent à être élaborés en 1835 et la société des Sciences Naturelles de la Charente Inférieure fut autorisée légalement par décret ministériel en date du 29 avril 1836.

L’année 1986 nous offre donc le privilège de célébrer le Cent cinquantenaire de l’une des plus anciennes sociétés naturalistes de France. Les plaquettes éditées lors du Cinquantenaire, puis du Soixantenaire, avaient évoqué la vie de notre société pendant cette période, mais le Centenaire fut commémoré par un important volume. Véritable mine de documents pour l’histoire des sciences à la Rochelle, il contenait également le compte rendu des activités scientifiques. Nos prédécesseurs, à cette époque, avaient en effet saisi l’intérêt de réserver une partie de l’ouvrage à la présentation des principaux travaux publiés dans nos « Annales ». Celles-ci avaient commencé à paraître en 1854, après que la société ait été reconnue d’utilité publique, par décret du 4 septembre 1852. Depuis lors, cette publication a constitué l’élément fondamental de nos activités, témoignant par le nombre de nos échanges actuels – 106 en France, et 126 à l’étranger, de l’intérêt que portent les sociétés et bibliothèques à nos travaux.

Aussi nous a-t-il paru souhaitable, pour ce volume du Cent cinquantenaire, d’entreprendre la révision de toutes les publications de nos membres qui, des vingt-quatre fondateurs à l’origine, atteignent maintenant les deux cents. les quelque 648 références d’articles parus dans les « Annales » ont été présentés sous forme de biographie analytique, avec l’index d’auteur. Nous y avons également joint le fond d’archives qui, parmi ses 541 numéros d’inégale valeur renferme bon nombre de documents de grand intérêt.

Ce long et minutieux travail n’aurait pu être mené à bien sans l’efficace collaboration et le dévouement de Mme M. Cazes, , archiviste, de Mme J. Péré, bibliothécaire, de Mme H. Murat, trésorière, et de Mme G. Luce, secrétaire du muséum, auxquelles je tiens à exprimer ici mes remerciements et ma reconnaissance pour leur aide.

Dr R. Duguy

Président