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L’ILE D’AIX – GEOLOGIE – HISTOIRE – CLIMATOLOGIE – FLORE – FAUNE

15.00 

Publié sous la direction du
Dr R. DUGUY
Directeur du Muséum de La Rochelle

Supplément Janvier 1977

Rupture de stock

UGS : 12 Catégorie :

Description

Introduction par R. Duguy :

 

Parmi les îles du Ponant, l’île de d’Aix se remarque par le singulier contraste qu’elle présente entre son histoire et sa géographie : autant sa taille modeste, autant sa dimension historique est importante. Son nom est associé à ce point au souvenir napoléonien, que la plupart des auteurs qui l’ont écrit toujours suivant cette dominante. Il n’est que de citer, par exemple, quelques titres : l’île sous le vol de l’Aigle, de J. Prasteau, ou bien L’île d’Aix, « l’impériale », de J. Privat.

 

Sans doute peut-on trouver, précisément dans l’incontestable attrait historique qu’offre l’île, une raison à l’absence de curiosité pour l’étude de son milieu naturel. Pourtant, dès le début du siècle dernier, Fleuriau de Bellevue avait découvert la richesse paléontologiques de ce site et en avait commencé l’étude en faisant appel aux lumières de G. Cuvier : « j’ai, Monsieur, a réclamer de votre complaisance quelques renseignements sur la nature de plusieurs fragments d’os fossile que j’ai recueilli à l’île d’Aix. Ces fossiles se trouvent tant au-dessus que dans l’intérieur des roches calcaireosilieuses qui recouvre la forêt que j’ai découverte au-dessous et . » Mais, par la suite, malgré les séries de fossiles rassemblés dans les collections régionales du muséum, et mentionnées par Beltrémieux dans sa faune, aucun travail de synthèse ne fut publié sur la paléontologie de l’île d’Aix.

 

Une lacune encore plus grande s’est produite pour la faune vivante qui n’a fait l’objet d’aucun travail de recherche, ainsi que pour la flore dont, seuls, les généralités ont été mentionnées. Il peut sembler étonnant de constater que pendant la période d’apogée botanique de la société des Sciences Naturelles de la Charente-Inférieure – lors de la publication de la flore de Rouy – l’île d’Aix soit restée à l’écart des herborisations. Mais il faut imaginer quels étaie les liaisons entre l’île et le continent au XIXe siècle, qui rendaient relativement difficiles les prospection des naturalistes. Aussi n’est-il pas surprenant de voir combien la partie consacrée à la flore et la faune est réduite-  faute de documentation- dans l’ouvrage du Dr Garnier qui traite essentiellement de l’histoire et de la vie dans lîle vers 1909.

 

Ce n’est que très récemment, depuis une dizaine d’années, que de nouvelles recherches scientifiques ont été entreprises. Les données fondamentales, sur la climatologie et la flore, fournies par le travail de JP Sorin, puis sur la géologie et la paléontologie par Mme Corlieux, ont incité la Société des Sciences Naturelles de la Charente-Maritime à étendre les recherches aux autres disciplines pour les rassembler dans une monographie de lîle d’Aix. Les auteurs, chacun dans leur domaine, nous prétendant pas faire une étude exhaustive de l’île, de ses origines géologiques à sa flore et à sa faune actuelle, en passant par toute son histoire.

 

Mais nous avons conscience de n’avoir donné à l’île d’Aix qu’une image imparfaite : la rigueur scientifique imposée par nos travaux n’a guère permis de traduire le charme de ce site remarquable. Du moins pensons nous avoir contribué, en réalisant cette monographie, à mettre en valeur l’exceptionnel intérêt de ce microcosme privilégié que forme l’île d’Aix.