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Carbone bleu: avancées scientifiques

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Prés salés de la Baie de l’Aiguillon ©N.Lachaussée LIENSs

Carbone bleu: avancées scientifiques

Crédit photo ©N.Lachaussée LIENSs

Conférence : Carbone bleu – avancées scientifiques

De nombreuses recherches ont été réalisées sur le littoral et les marais, issues du projet La Rochelle Territoire Zéro Carbone (LRTZC). Au cours de cette conférence, C.Dupuy vous présente les avancées scientifiques concernant les écosystèmes «carbone  bleu » de l’Agglomération de La Rochelle.

 

Mercredi 4 septembre  2024  17h     2014ème séance
Présidence Martine Gachignard   –  50 participants

Compte-rendu :

Animée par Christine Dupuy
LIENSs – Littoral Environnement et Sociétés- La Rochelle Université

Le carbone est un élément chimique omniprésent sur Terre, circulant entre différents compartiments : l’atmosphère, l’hydrosphère, la biosphère et la lithosphère, formant ainsi le cycle du carbone. Sous diverses formes chimiques, il passe des êtres vivants au sol, à l’eau, et à l’air. Environ 50 % de la composition des êtres vivants est constituée de carbone, qui sert notamment à produire de l’énergie.

Dans le cycle court du carbone (1 à 100 ans), ce dernier est impliqué dans des processus tels que la photosynthèse, la respiration, la décomposition et la séquestration. La photosynthèse, réalisée par les plantes grâce à la lumière solaire, capte le dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère et rejette de l’oxygène (O2), permettant ainsi aux plantes et aux algues, à la base de la chaîne alimentaire, de transférer le carbone organique aux animaux. À la mort des organismes, les décomposeurs dégradent la matière organique, libérant ainsi du carbone sous forme de CO2. Cependant, dans des environnements pauvres en oxygène comme les sédiments des zones côtières, une partie de cette matière organique est piégée, formant ce qu’on appelle du « carbone bleu », séquestré par les écosystèmes aquatiques végétalisés.

Sur l’agglomération de La Rochelle, une cartographie des zones humides « carbone bleu » a révélé 26 000 hectares de zones humides, réparties en marais rétro-littoraux, marais littoraux et océan. Les milieux végétalisés salés se sont révélés les plus efficaces pour capter le CO2, avec une capacité allant jusqu’à 11 tonnes de CO2 par hectare et par an. Les travaux menés sur les marais salés de cette zone ont montré qu’ils pouvaient séquestrer jusqu’à 8,8 tonnes de CO2 par hectare et par an, soit l’équivalent de l’empreinte carbone annuelle d’un Français. Ces zones sont ainsi considérées comme des puits de carbone, ou « écosystèmes de carbone bleu », désignant le carbone piégé par les écosystèmes marins végétalisés.

En plus de leur rôle de puits de carbone, ces milieux constituent des réserves exceptionnelles de biodiversité, filtrent les nutriments, et agissent comme des zones tampons contre les inondations. Ce type de recherche sera étendu à d’autres sites, tels que les marais de Saint-Laurent de la Prée, de Vendée et du marais Poitevin….

Communiqué de la conférencière

Nos plus vifs remerciements à Christine Dupuy, pour une présentation passionnée et passionnante, une rencontre chaleureuse, en témoigne l’enthousiasme, les questions des participants.