La Société des Sciences Naturelles de la Charente-Maritime
Fondée en 1836, son premier président fut Louis Benjamin Fleuriau de Bellevue (1761-1852), société reconnue d’utilité publique depuis 1852.
L’histoire de la société est indissociable de celle du Muséum d’Histoire Naturelle qui jusqu’en 1895 comportait deux musées, Lafaille et Fleuriau, créés respectivement au 18° et 19° siècle.
It was founded in 1836, its first president being Louis Benjamin Fleuriau de Bellevue. It has been an officially recognized non-profit organisation since 1852.The history of this society is inseparable from that of the Museum of Natural History which was originally made of two museums, Lafaille and Fleuriau, respectively created in the 18th and 19th century.
Quelques dates
1889, 1900
La création
A l’initiative des naturalistes de l’Académie Royale de La Rochelle, la Société des Sciences Naturelles de la Charente Inférieure est créée en 1836.L’Académie fondée par lettres patentes de 1732 avait reçu en legs, en 1770, le « cabinet de curiosités » et la bibliothèque de Clément Lafaille (1718-1782). Le célèbre naturaliste rochelais avait été reçu, en 1751, à l’Académie et en était devenu le secrétaire perpétuel jusqu’en 1771. A sa mort s’ouvrira le « Cabinet Lafaille » devenant le « Muséum Lafaille » en 1832 lors de son installation dans les bâtiments actuels, regroupant des collections issues de différents dons.
La révolution entraîne la dissolution de l’Académie en 1791. Celle-ci reprend ses activités en 1802 avec un caractère littéraire prédominant, ainsi les naturalistes s’organisent pour tenir leurs séances séparément et créent la Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure. Les statuts précisaient : .. « le but spécial, indépendamment du progrès de ces sciences est de réunir dans un musée, à La Rochelle, les diverses productions de la nature qu’offrent ce département et les cantons limitrophes ».
La première séance se tient le 4 mars 1836.
Les Collections
Le mois suivant, la Société reçoit à la fois l’approbation de ses statuts par le Ministère de l’Intérieur et une salle –bâtiment nord du jardin des Plantes- mise à sa disposition par la municipalité.Sous l’impulsion de son premier président, les pièces de collections apportées par les sociétaires sont classées par Charles-Marie d’Orbigny père, conservateur.
Les collections étaient réservées aux membres de la société, elles seront ouvertes au public, par un accord du maire (25 mai 1852) et ainsi le Musée Fleuriau –Collections départementales voit le jour.
Les Excursions
Durant la seconde moitié du 19° siècle, l’augmentation des collections est liée aux excursions organisées par la société, à l’acquisition de collections privées et de dons dans les domaines de la géologie, la zoologie, la paléontologie, la préhistoire ou la botanique.La botanique prend, alors, une place prépondérante dans les travaux de la Société.
Une session extraordinaire de la Société botanique de France se tient à La Rochelle en juin 1890, avec la rencontre des botanistes G. Rouy et J.Foucaud qui persuadent de la nécessité de la publication d’une nouvelle flore de France.
Aventure douloureuse pour les finances de la société qui s’engage à publier les articles dans les Annales. La Ville accepte de prendre à sa charge entière Le Musée Fleuriau et de donner à son conservateur la direction du Musée Lafaille.
Les Annales
Dès sa fondation, le souhait de la société était de « propager...la connaissance des productions naturelles du département… ».En 1850 elle édite un compte rendu rétrospectif de ses travaux et à partir de 1854 publie des Annales.
Rappelons quelques publications exceptionnelles :
- « Faune vivante et fossile de la Charente-Inférieure » par Edouard Beltrémieux en 1883.
- « Flore de France » en quatorze volumes de 1893 à 1912.
- « Etude géologique abrégée de la Charente-Maritime » par madame Marguerite Corlieux en 1972.
La parution des Annales devient régulière en 1963 sous la présidence du Docteur Duguy. Les Annales ont été et sont échangées avec les revues analogues d’autres sociétés savantes françaises et étrangères, autant de publications qui enrichissent la bibliothèque de la société créée avec les dons de Fleuriau de Bellevue, de Charles-Marie d’Orbigny ainsi que d’autres sociétaires.
La bibliothèque scientifique prendra place dans le muséum dans les années 1924-1925.
D’après : « Cent cinquantenaire de la Société des Sciences Naturelles de la Charente-Maritime 1836-1986 » supplément des Annales avril 1986.
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Louis-Benjamin est issu d'une famille d'armateurs rochelais qui étaient propriétaires d'une plantation à Saint-Domingue. Son père, Aimé-Benjamin Fleuriau, est officier commensal de la Maison du roi. Il acheta et agrandit l'actuel hôtel de Fleuriau.
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Charles d'Orbigny est un naturaliste français, né en 1770 à Saint-Domingue et mort en 1856 à La Rochelle. Il s’engage dans la marine et devient aide-chirurgien. Il quitte l’armée en 1797 avec le grade de médecin-principal.
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Charles-Édouard Eugène Beltremieux est un homme d’affaires, un homme politique et un naturaliste français, né le 15 mai 1825 à La Rochelle et mort en 1897 dans cette même ville.
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Etienne Loppé (1883-1954), il est le concepteur et l’animateur principal des nouvelles orientations en lien avec la dynamique coloniale de l’époque, tout en poursuivant le projet initial de réunir dans le musée « les diverses productions de la nature… »
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Raymond Duguy (1927 -2012), médecin, effectue des recherches en herpétologie, conservateur du Muséum en 1961, se passionne pour les mammifères marins.