Description
Historique :
A l’entrée du jardin des plantes de la Rochelle, les Musées d’histoire naturelle occupent les deux bâtiments dans lesquels, au XVIIIe siècle, se trouvait l’Hôtel du Gouvernement. L’un abrite maintenant le Muséum Lafaille et l’autre le Muséum régional Fleuriau.
Le Jardin des Plantes fut initialement un jardin botanique, créée en 1800. Après avoir été placé sous la direction du conservateur du Muséum pendant tout le XIXe siècle, il fut peu à peu délaissé par la suite, et finit par perdre complètement sa vocation botanique en 1932.
L’origine du Muséum Lafaille remonte au XVIIIe siècle : en 1770, Clément Lafaille, juriste de formation exerçant à la Rochelle les fonctions de « Contrôleur ordinaire des guerres », légua son « Cabinet de curiosités » à l’Académie Royale de la Rochelle dont il avait été le secrétaire perpétuel. À la mort de ce naturaliste, en 1782, le cabinet fut installé dans une maison contiguë à l’Hôtel de Ville et devint un musée ouvert au public. Un nouveau transfert eut lieu en 1832 pour installer, dans l’Hôtel du Gouvernement, à la fois le Cabinet de Lafaille et les collections d’histoires naturelles qui s’étaient développées autour de ce noyau d’origine. Le bâtiment contigu – aile de l’Hôtel Jouin de la Tremblay – fut agrandi en 1880 pour y loger l’évêché jusqu’en 1903. La ville en fit l’acquisition en 1910, et c’est à partir de 1920 que commencèrent à y être aménagées les collections ainsi que les salles destinées à la bibliothèque scientifique et aux réunions des sociétés savantes.
Un demi-siècle après l’ouverture du Muséum Lafaille, un second musée vit le jour. À l’initiative des naturalistes de l’académie de la Rochelle, une « Société des Sciences Naturelles de la Charente inférieure » fut fondée, en 1836, sous la présidence de Louis-Benjamin Fleuriau de Bellevue. L’un des buts de la société était de constituer un musée consacré à l’histoire naturelle régionale, qui prit le nom de Muséum Fleuriau à la mort de son fondateur, en 1852. Vers la fin du XIXe siècle, les collections avaient pris une telle importance que la charge en était devenue trop lourde pour la Société des Sciences Naturelles. Le Muséum Régional Fleuriau fut offert à la ville en 1895 et dès lors, les deux musées furent placés sous la même direction.
La richesse de ses collections a valu au Muséum de la Rochelle d’être classé parmi les six musées de première catégorie, satellites du Muséum National. Dans ce groupe, chacun des établissements conserve un caractère propre qui lui est donné par une dominante dans ses collections. La particularité et l’intérêt que l’on trouve à la Rochelle est d’être un musée de l’histoire des sciences : il est en effet le seul qui ait su conserver jusqu’à nous le témoignage de l’esprit dans lequel on concevait l’histoire naturelle au XVIIIe et XIXe siècles.