
Sortie découverte de l’exposition » Île de Pâques Le nombril du monde ? «
Le cinq février 2020, une quinzaine de membres, guidés par Adeline Aumont, découvrent l’exposition* créée à Toulouse, dont le commissaire principal est Nicolas Cauwe des musées royaux de Bruxelles.
*label « Exposition d’intérêt national » du Ministère de la culture et de la communication.
Une tête de moaï -moulage d’une tête ramené de l’île de Pâques par La Flore lors de son passage en 1872(où se trouvait Julien Viaud, futur Pierre Loti, Quai Branly- nous accueille. Dès l’entrée, les idées préconçues sont démystifiées : île de Pâques,
vestige d’un continent englouti ; les Pascuans seraient des Incas ; des extraterrestres auteurs des moaï ….
L’île de Pâques : lieu isolé dans le Pacifique, de la taille d’Oléron, à 13500 km de Paris, recevant 100 000 touristes par an. C’est une île volcanique aux côtes escarpées, avec un paysage de grandes plaines, un climat subtropical et les alignements de statues, présentation reconstituée pour les touristes. La découverte du paysage se fait sur un mur
d’images réalisées à l’aide d’un drone.
Les indices archéologiques montrent une origine polynésienne, un peuple de marins, se déplaçant à l’aide de pirogues.
Lors de son peuplement, l’île est peuplé d’oiseaux marins de deux espèces de reptiles (un gecko, un lézard) pas de mammifère, une faune marine riche, une végétation caractérisée par Sophora toromiro.
Les moaï de l’île de Pâques peuvent mesurer de un mètre à plus de dix mètres, on peut observer une tête en tuf conservée au musée de Bruxelles. Sur place, les moaï, dos à la mer, sont alignés sur les ahu (autels), les yeux ouverts, parfois décorés de corail ou d’obsidienne, avec ou sans coiffe. Ils sont aussi présents sur les flancs du « volcan
carrière » avec front court et yeux en biseau. Les grands moaï représentent les ancêtres divinisés, face aux terres dans un rôle protecteur. L’exposition présente également des pétroglyphes, des sculptures et ornements réalisées dans le bois de Sophora, des objets : massues, pectorales… Un moulage de moaï, conservé au British Muséum présent un dos sculpté de sternes, rappelant la période ou les pascuans célébraient une fois par an l’homme oiseau.
Il est aussi possible de découvrir une esquisse de la biodiversité présente sur l’île ainsi qu’une fresque chronologique des grandes périodes de l’île.
On observe un changement de biotope, en lien avec un changement climatique. Les archéologues ont découvert des ahu « démontés », les moaï inclinés face contre terre, parfois réutilisés pour des monuments funéraires.
Les pascuans seraient passés du culte des ancêtres au culte de dieu avec le volcan comme lieu de culte et les chemins, bordés de moaï épars, montant vers ce lieu.
Merci Adeline, une exposition à visiter ou redécouvrir jusqu’au 6 septembre 2020.
Martine