Espèces animales et végétales exotiques et invasives : les impacts.
Impacts sur la biodiversité : les études sont nombreuses, on peut citer ici une étude menée par le CREN (Conservatoire Régional d’Espaces Naturels de Nouvelle Aquitaine) dans le marais de Brouage en 2019.
C’est le Conservatoire du Littoral qui réalise sur ce marais la politique d’acquisition (1042ha).
La gestion en est confiée au Conservatoire Régional, du Poitou-Charentes, devenu le Conservatoire de Nouvelle Aquitaine.
L’étude a montré une baisse de 20% des cortèges floristiques, liée à une forte dégradation des fossés, des baisses et des jas. Pour les auteurs de l’étude ce constat semble pouvoir s’expliquer en majeure partie par la très forte pression exercée par les espèces exotiques envahissantes et de citer ici l’écrevisse de Louisiane et le ragondin qui creusent les berges entrainant leur effondrement, ainsi que le rat musqué.
Impacts économiques et financiers : un article du journal Le Monde daté du 19 avril 2023 intitulé « Les espèces invasives, un fléau aussi coûteux que les catastrophes naturelles », se réfère a une étude menée par les chercheurs du CNRS et de l’Université de Paris-Saclay. Cette première analyse en France montre que entre 1980 et 2019, les pertes financières dues aux espèces envahissante s’élèvent à 1200 milliards de dollars comparés aux 1900 milliards liés aux tempêtes…(baisses des rendements agricoles, dégradations d’habitats, perturbations des écosystèmes, impacts sur la santé causé par les allergènes…)
Pour ce qui est du département de la Charente maritime, les espèces les plus problématiques sont outre les espèces déjà citées : l’ambroisie à feuilles d’armoise, l’azolla fausse-fougère, le baccharis à feuilles d’arroche, le lagarosiphon, les jussies, le myriophylle du Brésil, le frelon asiatique, le vison d’Amérique, la tortue de Floride, le poisson-chat, la crépidule et la sargasse du Japon.
Guy Chezeau