MA’ORI, catalogue raisonné des collections Polynésiennes et Micronésiennes du muséum de La Rochelle
Pendant plus de sept années, le muséum d’histoire naturelle de La Rochelle s’est associé à Hélène Guiot, spécialiste de cultures de Polynésie, pour étudier les collections ethnographiques Polynésiennes et Micronésiennes de son fonds. Ce travail patient d’analyse des objets et de recherches archivistiques est restitué dans un ouvrage publié aux éditions La Geste.
2001ème séance
Animation : Hélène Guiot * Elise Patole-Edoumba **
*Spécialiste des cultures polynésiennes, Enseignante à l’Inalco (département ASEP), Chercheuse indépendante, Associée au Centre de Recherche et de Documentation sur l’Océanie (CREDO UMR 7308), Aix-Marseille Université, CNRS, EHESS
** Conservateur en chef du patrimoine, directrice des musées et du muséum de La Rochelle, Chercheuse au laboratoire D2IA (La Rochelle Université-Université Bordeaux Montaigne)
Présidence : Martine Gachignard – 71 participants
A l’occasion de la sortie du premier catalogue raisonné des collections océaniennes du muséum de La Rochelle intitulé MA’ORI, Hélène Guiot et Elise Patole-Edoumba proposent d’expliquer leur démarche et d’exposer quelques résultats obtenus.
Après avoir circonscrit le périmètre d’étude (aires géo-culturelles polynésienne et micronésiennes et l’intégration de Fidji dans l’étude), les auteures font un bref état de l’art des études des collections océaniennes publiques en France. L’histoire de la constitution du fonds de La Rochelle est ensuite abordée. Les plus anciennes pièces polynésiennes ont été acquises au XVIIe siècle par l’Académie des Belles Lettres Sciences et Arts de La Rochelle. Mais c’est à l’initiative du conservateur Etienne Loppé qu’un corpus significatif est constitué entre 1919 et 1954. 447 pièces ont ainsi été recensées à l’occasion de la procédure de récolement. Seuls 362 objets ont été examinés. Car l’étude s’est aussi penchée sur les 85 manquants dont certains ont pu être inscrits indument à l’inventaire quand d’autres ont été échangés voire volés. Le travail a même tenté de retrouver ces manquants dans d’autres collections.
Les résultats obtenus sont le fruit d’une démarche pluridisciplinaire mêlant travail en archivistique, analyse typo-technologique et analyses physico-chimiques. Plusieurs spécialistes ont ainsi été mobilisés.
Les conférencières ont enfin présenté plus en détail sept pièces répondant chacune à une problématique spécifique avant de conclure sur les nouvelles perspectives de recherche.
Les conférencières
Après avoir répondu à quelques questions de l’assemblée témoignant de son intérêt et enthousiaste de découvrir ce travail remarquable, les conférencières ont dédicacé quelques ouvrages mis en vente par le muséum.
Une seule envie : déambuler dans le muséum, le catalogue sous le bras…